Jeudi 21 avril -
03h27
# David : "Toute l'explication sur ma
contre-performance d'hier..."
Il nous aura
fallu attendre tard dans la nuit pour que David mette
définitivement fin aux inquiétudes que nous portions hier
sur un éventuel problème technique, en tant que source de
sa contre-performance flagrante sur la journée d'hier. David
nous explique :"Hier soir le vent est tombé progressivement
là ou j'étais et j'ai pensé que ça
concernait tout le plan d'eau. En fait, je devais être dans une
bulle. J'ai marché à 6-7 kts toute la nuit en tirant des
bords, mais assez loin de la route directe alors que mes petits
camarades avionnaient à 10 kts au nord, au sud, à l'est
et à l'ouest. Pas de bol et sans doute manque de
lucidité, jaurai du essayer d'aller voir ailleurs. Grosse
tartine de m... à avaler ce matin. Le pire, c'est que Yannick
est passé pratiquement au même endroit. J'ai dû
suivre le phénomène en tirant mes bords. Pourtant
j'étais lucide et d'attaque. Maintenant, j'ai plus qu'à
essayer de limiter les dégâts, et je vais tout faire pour
rattraper mon retard dans les jours à venir. Quand on a
goûté à la 5ème place assez longuement, on a
du mal à s'en défaire. Merci encore pour tous les mots
d'encouragements que je reçois chaque jour, ça vous
semble peut-être rien à vous, mais pour moi c'est
énorme et ça me donne chaque jour l'énergie
nécessaire qui me manque pour me surpasser. Je suis vraiment
ému par toutes ces marques d'affections... je sais pas quoi
dire... Merci, merci, merci...". Vous pouvez donc continuer
d'encourager David à bravo@davidraison.com
Jeudi 21 avril -
09h45
# Les supporters du jour !
Sylvain et sa
femme Sophie encouragent David depuis plusieurs années
déjà. Ils habitent dans le charmant parc du
château, à Maisons-Laffitte. Sophie est traductrice et
Sylvain est consultant international indépendant, expert dans
l'ERP Peoplesoft. Et c'est d'ailleurs au coeur de New York, à
Time Square, où il est en mission pour 15 jours, que Sylvain
nous envoye cette deuxième petite dédicace
photographique pour David.
Jeudi 21 avril -
10h51
# Jérôme Védrenne "La flotte
est vent arrière..."
La flotte est
vent arrière, avec des variations de pressions (force du vent)
importantes selon les endroits. Au vent arrière, il faut tirer
des bords, car la meilleure vitesse de progression n'est pas la plus
directe. Un bateau a la possibilité d'aller vent arrière
mais il est très lent, il est donc meilleur de s'écarter
un peu de la route pour aller plus vite et d'empanner (changer de
bord). Cette situation offre des opportunités tactiques
importantes car il possible de choisirs les bords à tirer et
donc de privilégier un endroit du plan d'eau par rapport
à un autre. C'est également une allure ou les
réglages et la conduite du bateau sont importants et ou le
pilote est moins performant que le barreur. Espérons donc qu'il
arrivera à utiliser cette situation à son avantage
après la déconvenue d'hier (Jérôme
Védrenne pour www.davidraison.com)
Jeudi 21 avril -
16h54
# Les premiers T-Shirts sont arrivés !!!
Enfin, ils sont
là, magnifiques et en série limitée, les premiers
t-shirts www.davidraison.com du Trophée BPE 2005. Cliquez
sur la photo pour les voir en grand. En quantité
ultra-limitée, ils seront principalement offerts aux supporters
les plus fidèles, au 1000ème et 1500ème visiteur
du site (si vous l'êtes, faites une capture d'écran et
envoyez-là nous par mail), au 100ème et 200ème
message d'encouragement reçu, aux meilleures photos des
supporters du jour, entre autres...
Jeudi 21 avril - 17h46 # David "Je viens de vivre mon pire cauchemard..."
David vient de vivre son pire cauchemard. Sa journée de poisse d’hier n’aura pas suffit. Aujourd’hui une nouvelle épreuve l’attendait. Il faudra s’attendre encore à voir David chûter aux prochains classements. Il nous raconte :
Une première course en Figaro, c'est un peu comme le bac. Des fois, on fait des impasses. Pour moi, c'était la grimpette...
- A 8h, j'ai merdé légèrement un empannage et perce le spi avec le tangon.
- A 8h01, il s'est avéré que la drisse était bloquée en haut dans un guide.
- A 8h05, j'ai remis de l'air dans le spi pour voir si ça lez faisait(comme la dernière fois).
- A 8h06, le beau spi Trophée BPE ST Nazaire Cuba a explosé mais la drisse est restée bloquée en haut avec le spi en torche derrière la GV.
- A 9h, je commence à essayer de me rappeler comment fonctionne mon matos d'escalade.
- De 9 à 12, autres tentatives plus installation du merdier pour monter avec envoi de bouts en haut (trouver la bosse de ris au bon diamètre!) pour le "grigri" (truc d'escalade). Les bouts et la drisse de génois arrêtent pas de s'emméler dans le spi. J'essaie de carguer le spi tant mal que bien.
- 11h30 je commence à monter.
- 12h40 j'arrive la haut, ça bouge, je suis mort de trouille et plein de crampes mais content d'être là.
- 10 minutes pour faire mon travail là haut (gestion du spi et de sa
drisse)
- 10 minutes pour redescendre.
C'était mon pire cauchemard devenu réalité. Le seul truc qui me foutait la trouille je crois. C'est d'ailleurs pour éviter ce type de gag que j'avais changé les drisses avant le départ. Visiblement, les surgainages n'étaient pas ad-hoc, la drisse de Génois ayant pas mal morflé aussi : coupage et retour aux bons vieux noeuds de chaise.
Des mecs comme Charles Caudrelier eu Eric Drouglazet, ils font tout ça en 5 minutes (la partie ascension je veux dire) et sans s'emmerder avec du matos. C'est dire le chemin qu'il me reste à parcourir en entraînement et en préparation physique!
En ce qui me concerne, même si ça peut paraître idiot, c'est déjà une grosse victoire sur moi-même d'avoir pu surmonter mon vertige et cette ascension, bien plus que d'emmener "Coutot Roehrig" de St Nazaire à Cienfuegos de Cuba.
Le spi maxi est bien entendu déjà remplacé par un plus léger. Et il y en a encore un autre maxi et un lourd dans leurs sacs. A priori, pas de conséquence supplémentaire pour la fin de la course, mis à par ces 6 heures au ralenti.
Forcément, ça énerve... Mais aujourd'hui, on va y a aller un peu plus cool vu comment je suis mort. C'est bientôt l'heure de déjeuner et y'a du rangement dans l'air.
Vendredi 22
avril - 09h19 # La supportrice du jour "David, je suis enceinte...
!!!"
Ingrid Caffin :
"David, je suis enceinte !..." C'est par le biais de d'une photo
d'encouragement qu'Ingrid a décidé d'annoncer à
son cousin qu'elle allait bientôt accoucher. Ingrid est une
spécialiste des chevaux et travaille dans divers haras (et
l'heureux papa s'appelle Christophe).
Vendredi 22
avril - 10h09 # David "J'ai oublié de vous
présenter..."
"Cédric
Nguyen et moi, à deux heures du départ..."
David : "Dans la précipitation
du départ, j’ai oublié de vous présenter mon
pompeusement nommé «chargé de communication»,
Cédric NGUYEN. Nous avons décidé de collaborer
ensemble uniquement cinq jours avant le départ, une fois que
j’ai été sûr de prendre le départ ;
c’était pas un cadeau pour lui, car dans la
précipitation, c’est lui qui est resté sur le bord
du quai les bras chargés du paquet de « m… »
que je lui ai laissé, alors que je m’enfuyais tranquille
et seul, loin de tous ces soucis terriens… Bref, que dire : je
connais Cédric depuis l’enfance, et notre fameuse
dernière expérience commune de voile il y a 20 ans,
s’est soldée par le mat cassé de mon optimiste
(trop de vent, déjà…). J’ai
entièrement confiance dans ses compétences
professionnelles : diplômé et major de promo d’une
grande école de publicité et communication parisienne, il
a travaillé pour de grandes agences. C’est aussi à
Paris qu’il continua sa carrière dans la musique
jusqu’en l’an 2000, où il partit vivre sur la
paisible ile de Saint-Barth aux antilles (ile bien connue de
célèbres marins d'aujourd'hui, pour sa beauté...
et son statut fiscal...) Après avoir compté parmi ses
clients quelques une des plus grandes stars de la planète en
vacances sur son ile (et quelques stars de l’AG2R : et oui, il
avait déjà approché mon Figaro N° 93
l’année dernière, alors aux mains de Jeanne
Grégoire et Samantha Davies), il était à peine de
passage depuis dix jours en France métropolitaine, lorsque je
l’ai réquisitionné ! Bref, aujourd’hui,
Cédric semble s’être imposé comme une
pièce maitresse pour moi, nécessaire à mon
évolution vers un statut pro, et je suis heureux de son
efficacité et de sa rapide adaptation. J’espère
bien que mon résultat lors du Trophée BPE 2005, nous
permettra de continuer notre collaboration pour de nouvelles aventures
(mais je le promets, sans précipitation cette fois !!!).
N’hésitez-pas à le contacter :
contact@davidraison.com"
Vendredi 22 avril - 11h14 #
Jérôme Védrenne "Pourquoi les choses peuvent encore
changer..."
Alors qu'au
classement de 11h, David passe enfin sous la barre des 100 miles de
retard sur le leader et qu'il affiche une bonne moyenne (même si
Aquarelle.com revient plus vite derrière), Jérôme
Védrenne notre consultant exclusif nous explique pourquoi les
choses peuvent encore changer : "A l'approche de la terre, le vent est
particulièrement perturbé, tant en direction qu'en force.
Des phénomènes océaniques, la météo
va passer aux phénomènes locaux. D'autant plus que le
vent va être relativement modéré, ce qui implique
que les variations de vitesse du vent se traduiront
immédiatement par une variation importante de la vitesse du
bateau et que le la flotte va se retrouver sous le vent des îles,
c'est à dire que le flux d'air sera perturbé par les
îles avant de toucher la flotte. Les modèles
météo utilisé par les coureurs ne
modélisent pas ces phénomènes mais les effets
locaux sont connus dans leur principe. Il restera aux concurrents
à analyser au mieux les effets pour en tirer le meilleur.
Actuellement, le vent mollit sur la tête de la course, ce qui
produit un effet accordéon. Les poursuivants comblant une partie
de leur retard. Ensuite, le champ des options tactiques va
s'élargir, et les gains ou perte pourront être, en
quelques heures, plus importants que ce que l'on a constaté en
quelques jours"
Samedi 23 avril
- 07h10 # Les supporters du
jour
Une banderole
pour David, au sommet de la plus haute dune d'Europe : le Pyla ! Yann,
et Sarah (sa fille) de Bordeaux, Christophe, Nelly et leurs enfants
Thibault et Félicie de Nantes emportent la palme de
l'encouragement le plus aérien ! Yann est directeur
technique (www.clinsight.fr, Capture System : logiciel
spécialisé dans la gestion des essais cliniques),
Christophe est consultant indépendant et Nelly est responsable
comptable à l'école d'architecture de Nantes. Les enfants
eux, vont à l'école...
Samedi 23 avril
- 09h30 # David "Dodo pour
1/2 heure... qui a duré 1h15..."
Superbe nuit
dernière pour le "club des cinq", Banque Populaire, ATAO,
Gedimat, Coutot Roehrig et Aquarelle.com, qui ne se tiennent plus qu'en
moins de 8 miles... Incroyable !!! Tout reste vraiment ouvert entre eux
cinq, qui naviguent maintenant à vue les uns des autres. David
quant à lui, revient sur la journée d'hier :
"Début de nuit dernière paisible, RAS à part des
orages dans le lointain... Par contre après la vacation radio de
4 h UTC ce matin, vieux coup de barre, dodo pour 1/2 heure qui a
duré 1h15, j'avais oublié de monter le volume de l'alarme
(mes haut-parleurs branchés sur radio parasite).
Réveillé par le compportement étrange du bateau :
horreur, en plein dans un orage avec le vent qui tourne dans tous les
sens et qui varie en intensité et mon spi léger qui suit
tout ça comme il peut !!! Heureusement j'ai pu l'affaler avant
qu'il soit trop tard. C'est monté à 33 noeuds de vent
quand même et la pluie, je vous dis pas!! Depuis c'est reparti et
je suis à la lutte avec Yannick Bestaven avec qui on a un peu
papoté de çà la VHF. Ici c'est un peu Pot au Noir
comme ambiance tellement c'est gris. Sinon j'ai recousu à la
cyanolite la toile de ma banette babord qui était toute
décousue et ne me permettait plus d'y dormir. Pourvu que
ça tiende! Au niveau ornythologie, j'ai vu avant hier mon
premier paille-en-queue depuis bien des années. Bon WE à
tous, David. PS: ouais!!! du soleil!!!"
Samedi 23 avril - 16h02 # Jérôme Védrenne "Rien n'est joué..."
David toujours
à la 8ème position à 16h, mais rien n'est
joué. Le club des 5 s'est resserré avec seulement 11
miles d'écart entre Jeanne et David après une
traversée de l'Atlantique, c'est à dire le même
écart qu'après 24 heures de course. Les vents faibles et
variables favorisant les options tactiques, il serait bien hasardeux de
faire un pronostic final. A l'approche de la cote, l'analyse de la
situation générale va laisser la place à
l'exploitation des phénoménes locaux. Le relief de la
pointe est de Cuba culmine à quelques 1300 m d'altitude, ce qui
ne vas pas manquer de modifier fortement le vent. Dévent, effet
de pointe (accélération et rotation du vent), effets
thermiques du à la différence de température entre
la terre et l'eau vont se cumuler et il faudra exploiter chaque souffle
au mieux. Opportunisme et de pragmatisme sont donc au programme sur
cette fin de parcours qui s'annonce moins rythmée que l'ensemble
de la course. (Jérôme Védrenne pour
www.davidraison.com)
Samedi 23 avril - 17h00 # Poésie du jour, par David
En résumé:
Pas de vent
Pas devant
Au contact avec Aquarelle, Gédi(to)mat et Atao.
A+
David
Dimanche 24
avril - 08h30 # La pression est énorme
Le jeux du chat
et de la souris semble se confirmer dans le club des cinq. Alors que
David souffre de la plus mauvaise moyenne sur ces dernières 24h,
il semble garder une trajectoire au plus près de l'orthodromie
(comme Jeanne Grégoire, mais 10 miles derrière), alors
que leurs autres plus proches concurrents directs auraient
été chercher du vent un peu plus au nord. Alors mieux
vaut-il être devant dans la position de la proie, ou mieux
vaut-il être derrière dans la position du chasseur ? Bien
difficile à dire. David a-t-il assez d'expérience sur
Figaro 2, assez de technique pour contrôler ses adversaires
à distance ? Est-il en train de préparer un de ses "coups
de poker" dont il a le secret et qui lui permettrait de palier à
ses déficits d'expérience, d'entrainement, de technique
et de matériel ? Il n'y aura pas de miracles, tous les
adversaires devant David sont des pros entrainés, et parmi les
meilleurs. Jusqu'à présent, David n'a fait que confirmer,
et de quelle manière, ses qualités de navigateur
hauturier. Mais là, c'est terrible, car c'est la plus dur qui
l'attend lors de ces trois ou quatre derniers jours, là
où il est le moins à l'aise, là où il a
tout à prouver, là où il devra plus que jamais se
surpasser.... et ça après trois semaines de courses
éreintantes... La pression est énorme...
Dimanche 24
avril - 11h00 # David 9ème, mais à 5 miles de la
5ème place
Mais quel suspens
! Au classement de 11 heures, heure de Paris, l'écart entre la
première (Jeanne) et le dernier (David) du "club des cinq",
n'était plus que de 5 miles... moins de 9 kilomètres.
Après 21 jours de courses, cela parait tout simplement
ahurissant ! On essaye de ne pas revenir sur le passé, mais
imaginez si David n'avait pas eu ses deux journées de
galère et de malchance...
Dimanche 24 avril - 14h49 # David "J'ai proposé à Jeanne de passer la prendre pour l'apéro ce soir..."
(Photo de Jeanne Grégoire par David)
Lundi
25 avril - 09h00 # L'analyse de la course par Jérôme
Védrenne
Alors que Marc
Emig sur Total a sérieusement recollé cette nuit au club
des 5, qu'on devra dorénavant surement appeler le club des 6,
Jérôme Védrenne nous livre ses dernières
analyses de la course :"Effet accordéon sévère.
Les premiers sont vraiment ralenti énormément. Il va
falloir voir quel sera l'écart entre la tête de la course
et le "Club des 5" lorsque tous auront le même vent.
Redistribution des cartes ? En général dans ces
situations, le paquet peut fortement recoller mais ce sont les premiers
qui conservent leur avantage même si celui-ci a fortement
diminué. A moins que les poursuivants aient une
opportunité tactique avant d'être au même endroit.
Pour ce qui nous intéresse, c'est à dire David, il y a
maintenant environ 5 miles entre la cinquième (Jeanne) et lui.
Les trajectoires montrent qu'il y a eu une rotation du vent à
droite (les bateaux étant vent arrière), ce qui aurait du
profiter aux trois nordistes. Mais au cours des classements, Jeanne et
David conservent leur position, ce qui peut être du à un
peu plus de pression. En tout cas le décalage est
créé, à qui va-t-il profiter ?"
Lundi 25 avril - 17h20 # Scandale, David n'était pas seul sur son
bateau ?!!!
Et non, c'est
accompagné de sa nouvelle mascotte Scoobidoo offerte par Malika,
que David aura cette fois traversé l'Atlantique en direction de
Cienfuegos de Cuba. A 16h, David pointait en dixième position,
mais n'en était pas pour autant laché par le nouveau
"club des 6". C'est la guerre des nerfs sur le plan d'eau, et on peut
faire confiance en David afin qu'il ne craque pas si près du
but. A l'heure qu'il est, tout est encore possible. Et il est aussi
probable et imagineable de voir David terminer en 3ème position
qu'en 10ème. Même si le routage externe est interdit,
espérons que Scoobidoo saura souffler à David les bonnes
options à prendre pour les 72 heures à venir...
Mardi 26 avril - 08h45 # David "J'ai un peu mal de rétrogader
jour après jour..."
Le soleil
était déjà couché depuis longtemps lorsque
nous avons reçu hier soir, ces dernières nouvelles de
David. Il faut souligner que nous avons maintenant un décalage
horaire de 6 heures (en plus) avec le nord des Caraïbes. David :
"Il fait beau et chaud, très chaud même mais il y a
toujours pas de vent. Marc Emig et moi, on est parti à fond tous
les deux en suivant Bestaven dans une risée vers le sud histoire
d'avancer. Ca a duré une heure, depuis, que dalle. Il semblerait
que les leaders trouvent le temps un peu long. Moi j'ai un peu mal de
rétrograder jour après jour, mais tant que la distance
avec Jeanne reste OK,, no soucaille. Sur une risée que tu as
avant ou après ou pas, il peut vite se créer un ou 2
milles d'écart. Présentement, on est tous en train de se
regouper en visuel (ajoute Jeanne et Armel aux
précédents) et on rigole bien. J'en ai profité
pour prendre un bain et me laver. J'ai mis des beaux vêtements et
je me suis dépêché de les salir avec la sauce
tomate de ma salade de ce midi. il fait 36°C dans le bateau et
j'écoute les BO d'Enio Moriconne. Probablement plus de 40
dehors. Je commence à être bien reposé, mais mes
rythmes de sommeil sont complêtement perturbés par les
impératifs de la compétition, ce qui peut entraîner
des retards important dans les décisions, surtout en milieu de
nuit. David"
Mardi
26 avril - 09h49 # Les petits supporters du jour
Félicie et
Thibault (de Nantes), Jeanne, Sacha et Sarah (de Bordeaux) et Eva (du
Canada), tous les bras levés pour encourager leur nouvel
héros capitaine du vaisseau Coutot Roehrig : David ! (cliquer
sur la photo pour aller à la page des supporters)
Mardi 26 avril - 16h26 #
Etre ou ne pas être...
Y aller... ne pas
y aller... Oser... ou essayer d'assurer... Etre ou ne pas être...
ou être où ne pas être... Là est la
question.. A défaut d'être shakespearien, les choix qui
s'offrent à David ne sont pas multiples. Toujours
huitième, à à peine quelques centaines de
mètres de la sixième place, il a bien essayé
aujourd'hui en début de matinée d'aller chercher du vent
plus au large... pour finalement se rabattre plus au nord, et y
retrouver ses petits camarades de jeux... Alors quelles options prendre
? Rester au contact du groupe (la majorité a-t-elle pour autant
raison), et tenter de les passer au finish ? C'est une
possibilité, le gain étant de finir 5ème ou
6ème. Le risque étant de finir 10ème, à la
moindre erreur commise, sachant, on le répète que David
"apprend" juste à connaître son bateau et qu'il faudra
faire preuve d'efficacité et de virtuosité technique pour
affronter ses camarades bien expérimentés. La seconde
option serait de faire sa propre course, et de partir plus au large,
essayer d'aller chercher du vent, donc perdre du temps... Le gain
possible est énorme : passer devant tout le monde... mais le
risque l'est aussi : finir à la 11ème place, puis que Y.
Livory et sur le retour lui aussi. Et le temps il n'en reste pas tant
que ça pour combler le déficit cumulé probable.
Choix pénibles pour David... Il a tant à gagner... et
à perdre.
Mercredi 27 avril - 00h48 # Message du soir, espoir ?
Alors que nous
recevions ce message ce matin, le classement de 5h, toujours flatteur,
laissait entrevoir des vitesses beaucoup plus rapides pour les leaders,
alors que la 9ème place était toujours
séparée de la 5ème que par quelques deux
malheureux miles. David : "Ca commence à rafraichir dehors et je
me suis mis un seau d'eau sur la gueule tout à l'heure. Sinon,
gros suspens entre les partisans de la cote (Jeanne, Yaya et Armel qui
les a rejoints) et moi et Vittet plus au large : en terme de force de
vent, avantage pour nous, en terme de rotation (30° à droite
en cours) gros avantage pour eux : c'est super serré.
Celà dit, on ne joue que pour un mille ou deux, à moins
que..."
Mercredi
27 avril - 12h00 # Jérôme Védrenne :"Chaque
mètre perdu ou gagné a son importance..."
David 6ème
à 5h, 10ème à 11h. Le classement est
extrèment sérré. Mais le vent semble revenu et si
l'on pouvait considérer qu'il y avait 5 bateaux ex-equo ce
matin, le classement de 11h montre Jeanne et David ont tous les deux
choisis une route un peu plus éloignée de la cote, tandis
que les trois autres s'en sont rapprochés (Emig, Bestaven,
Tripon). Il semble malheureusement que ce soit ce dernier groupe qui
ait eu raison puisqu'ils ont réussi à creuser un
écart de 3 miles.
Après le passage de la cote Sud
de Cuba, le vent devrait retomber (d'après les prévisions
météo), laissant encore la place à quelques
opportunités tactiques, mais on a pu voir à quel point
les écarts restaient stable tout au long de la course et
à deux jours de l'arrivée, chaque mètre perdu ou
gagné a son importance.
Mercredi
27 avril - 12h33 # David "Il est possible que la douille augmente..."
C'est un David
bien réaliste dont nous avons eu des nouvelles ce matin. Alors
que le soleil se lève au large près de Cuba, il nous
écrit : "Ben ouais, c'est con hein? Les premiers sont partis,
c'est normal qu'ils redécollent avant, ils ont assez
morflé les pauvres. Quant à moi j'ai été
très mal inspiré de repartir au large hier soir et je
m'en suis aperçu trop tard quand il y a eu 30 degrés de
droite ! J'ai croisé derrière Jeanne. Celà dit,
j'avais pas trop envie d'aller à la plage et je souhaitais
privilégier le vent, comme il y a 24 heures. Bon, ca fait 4
milles dans la nuit sur les camarades de jeu, on a vu pire. Et puis
c'est pas en ne prenant pas de risque qu'on avance à quoi que ce
soit. Celà dit j'étais vraiment pas inspiré, et il
est possible que la douille augmente..."
Mercredi
27 avril - 13h41 # Un reportage de 26' sur le Trophée BPE
Un reportage sur
le Trophée BPE sur Sailing Channel. Avec de très belles
images de David en manoeuvre sur Coutot Roehrig Cliquer-ici pour voir
une partie du film.
Mercredi
27 avril - 17h33 # David "Merci
Jérôme..."
"Merci
Jérôme". Les mots sont de David "C'est important de savoir
sur qui l'on peut compter dans les moments les plus dures... Dommage
que le routage soit inerdit. Je suis certain que les analyses de
Jérôme m'auraient été d'une grande aide. En
tout cas je ne doute pas qu'elles auront éclairé mon site
web, à défaut de m'éclairer moi ! Il fait partie
des gens pour lesquels je me dois de réussir au mieux,
progresser et gagner enfin une course prestigieuse...".
Jérôme, comme nous, reste
à cette heure un peu pessimiste sur l'issue de la course :"A ce
rythme là, ils arrivent demain midi (Heure Francaise), si ca
mollit ce sera un peu plus tard. J'espère que ca va mollir en
fait car c'est la seule opportunité que je vois pour David de
reprendre des places, bien qu'il ne nous ait pas montré beaucoup
d'atouts dans ces conditions".
Jérôme connait David
depuis de nombreuses années. Ils ont fait de la voile ensemble,
alors qu'ils étaient étudiants à Centrale Nantes.
Il l'a d'ailleurs aidé à construire son premier Mini, le
fameux "Savoy Truffle", pour la mini-transat 6.50 de 1999. Il est
aujourd'hui ingénieur en mécanique des fluides, et exerce
au CRAIN (Centre de Recherche pour l'Architecture et l'Industrie
Nautiques), situé à la Rochelle.
Outre un bon niveau reconnu de
"régatier" en équipe, Jérôme compte à
son actif deux participation à la Coupe de l'America, avec LE
DEFI, pour les éditions 2000 et 2003 (membre du Yaka Design
Team, l'équipe "architecturale" des bateaux). Vous pouvez le
contacter et/ou le féliciter à l'adresse suivante
:jvedrenne@davidraison.com
Lundi 25 avril - Alors que David
croise à quelques miles d'Hispaniola, de laquelle sa
mère, Monique (en République Dominicaine depuis quelques
semaines), le contemple de loin, il nous envoye ce petit message
rassurant : "Ici le jour se lève (je viens de prendre mon petit
déj' en terrasse) avec vue sur Hispaniola (Haiti et
République Dominicaine). Hier, j'arrivais à rien dans la
pétole au largue serré sous spi. Sous génois
ça allait mais sous spi non. Et puis gros problèmes de
concentration, je me suis sans doute mis dans le rouge les
précédents jours en étant au contact evec Yannick
et Dominic, ainsi qu'Armel hier. J'ai pu récupérer hier
après-midi, mais au détriment de la performance car il
faut vraiment barrer dans ces petits airs, et j'avais trop de mal
à me concentrer, et le pilote aussi. J'ai papoté avec
Jeanne à la VHF hier soir, elle va bien et je lui ai
proposé de passer la chercher pour prendre l'apéro ce
soir, dont acte. J'en ai un sous le vent, d'ailleurs, ca pourrait bien
être elle car les autres sont bien plus nord.Allez, au boulot+
météo (pas facile non plus).A+David".
08h00 # La supportrice du jour
Elle a eu beau
flouter la photo, mais on l'a reconnue. Il s'agit bien de Lucy prenant
le soleil sur une plage de l'ile de Saint-Barthélemy.
Supportrice du jour "Lulu" poursuit ses études de Biologie dans
une faculté à Cergy.